Francés nivel B1: indicatif ou subjonctif
/INDICATIF OU SUBJONCTIF, telle est la question ...
L'emploi du subjonctif est complexe. Pour lui, il faut raisonner surtout au niveau du sens et moins au niveau des règles, cependant...
Le subjonctif s'emploie quand la réalisation de l'action exprimée par le verbe est mise en doute, est incertaine ou rejetée.
L'indicatif exprime la réalité, la certitude.
Exemples (1)
- Moi, que j'aille travailler ! Il est exclu que je le fasse. (Subjonctif puisque l'action exprimée par le verbe est incertaine).
- Si tu me le demandes, je ferai ce gâteau. (Indicatif puisque c'est sûr je vais le faire ce gâteau).
- Je ne pense pas qu'elles soient venues. (Subjonctif puisque rien n'est sûr).
- Je pense qu'elles sont venues. (Indicatif parce que j'en suis certain).
Il faut donc bien réfléchir au sens des mots pour savoir quel mode utiliser : indicatif ou subjonctif.
Exemples (2)
- J'espère que tu aimes. (Indicatif car espérer c'est comme considérer que ce que l'on désire va se réaliser).
- Je voudrais que tu comprennes. (Subjonctif car je ne suis pas sûr que ce soit le cas).
- Je préfère que tu viennes. (Subjonctif car j'ai un doute sur ta décision).
- J'imagine que tu veux venir. (Indicatif car j'en suis certain, je ne mets pas ce fait en doute).
Les verbes dire, affirmer, prévoir, penser, croire, espérer, être certain, imaginer, être probable, utilisés à la forme affirmative ont une valeur de vérité : on utilise donc l'indicatif dans la proposition qui suit.
Les verbes vouloir, ordonner, dire (quand il a une valeur d'ordre), défendre, douter, attendre, préférer, souhaiter, regretter, être satisfait, être possible, ont une valeur de vérité incertaine : on emploie donc le subjonctif dans la proposition qui suit.
Dans une proposition indépendante, le subjonctif :
- Peut avoir une valeur impérative : "Qu'il vienne" !
- Peut exprimer le souhait : "Pourvu qu'il le veuille"...
- Peut avoir une valeur exclamative : "Lui, qu'il y aille" !
Dans les trois cas, l'idée que ce que je dis se réalise est mise en doute ou rejetée.
Dans une proposition subordonnée, la valeur du verbe est déterminée par le contexte de la proposition principale.
- Dans les subordonnées complétives introduites par : que, à ce que, de ce que... on emploie le subjonctif si la valeur de vérité de ce qui est dit est mise en doute sinon on utilise l'indicatif. "Je ne m'attends pas vraiment à ce qu'il vienne demain".
- Dans les subordonnées complément circonstanciel :
De temps : on emploie le subjonctif avec "avant que", "jusqu'à ce que", sinon on emploie l'indicatif.
Exemples
° J'attendrai jusqu'à ce qu'il revienne. Je rentrerai avant que tu ne termines.
° Il ira au cinéma quand elle arrivera. Je partirai dès que tu rentreras.
De cause : on emploie le subjonctif quand la cause est rejetée ou fait l'objet d'une alternative sinon on emploie l'indicatif.
Exemples
° Il a réussi soit qu'il soit chanceux, soit qu'il ait travaillé (Subjonctif d'alternative).
° Il a réussi non qu'il ait travaillé mais il a eu de la chance. (Subjonctif de la cause rejetée).
° Il a réussi parce qu'il a travaillé. (Indicatif de "la cause a une valeur de vérité").
Restriction, opposition : on emploie le subjonctif parce que la restriction inverse la relation de cause attendue.
Exemple
° Bien que Patricia soit venue, je suis sorti. (Subjonctif car la venue de Patricia aurait dû me faire rester. Le décalage entre ce qui est attendu et ce qui se passe entraîne l'emploi du subjonctif).
Certaines locutions formées avec que sont toujours suivies du subjonctif
À condition que, afin que, à moins que, à supposer que, au lieu que, bien que, d'aussi loin que, de crainte que, de façon que, de manière que, de peur que, du plus loin que, en admettant que, en attendant que, encore que, en sorte que, jusqu'à ce que, moyennant que, peu s'en fallu que, pour autant que, pour peu que, pour que, pourvu que, quel que et quelque ... que, qui que, quoique et quoi que, avant que, sans que, si bien que, si peu que, si tant est que, soit que ... soit que, trop ... pour que.
Certaines locutions sont suivies soit du subjonctif, soit de l'indicatif selon le sens de la phrase
Exemples
° Nous vous enverrons ce colis de sorte que vous le receviez avant les fêtes. (Ici, le subjonctif exprime une réalité incertaine puisqu'elle n'est pas encore accomplie).
° L'ordinateur a été mal configuré de sorte qu'il est inutilisable. (Ici, l'indicatif exprime une réalité, une certitude : l'ordinateur est inutilisable).
On emploie le subjonctif si la proposition relative indique que l'on fait une sélection dans un nombre limité de possibilités.
Exemples
° Je connais des étudiants qui sont attentifs.
° Je souhaiterais des étudiants qui soient attentifs.
Le subjonctif, comment l’employer et l’orthographier ?
Construction du subjonctif :
Afin de conjuguer les verbes au subjonctif, (présent ou passé) on utilise que ou qu’ (devant le verbe).
Exemples : Que nous dormions ; que vous dansiez ; qu’il soit ; qu’ils aient, qu’ils viennent.
Il est employé dans :
– les propositions principales et indépendantes pour marquer l’ordre, le souhait ou l’indignation ;
– les subordonnées complétives après un verbe ou un nom exprimant une volonté, un sentiment, une possibilité, une nécessité ou un doute – (voir exemples ci-après).
Le subjonctif est employé pour exprimer :
1.un doute, (dans une phrase négative) avec les verbes suivants, suivis de que + subjonctif :
Je ne suis pas sûr qu’il y ait (avoir au subjonctif présent) du monde à la piscine aujourd’hui.
Je ne suis pas certaine que samedi soit (Etre au subjonctif présent) le bon jour pour partir en vacances.
1bis . Une possibilité, une incertitude :
Il est possible qu’il vienne en avion.
2.Une obligation :
Le policier exige que vous vous rendiez au commissariat de police demain.
2 bis. Une obligation ou une nécessité avec le verbe « falloir » dans une expression impersonnelle :
Il faut que je termine rapidement mon travail.
Il faut que tu saches que je vais partir vivre à l’étranger dans un mois.
3.Le souhait (un fait souhaité) :
Je souhaite que tu quittes mon appartement dès demain.
J’ai envie que tu me serres dans tes bras.
4.Le désir, l’envie :
J’aimerais que nous partions aux Antilles cette année.
J’adorerais que tu m’amènes avec toi en weekend.
5.Une peur, une émotion :
J’ai peur que tu ailles mal.
Je crains que tu ne sois pas amoureux de moi.
6. La condition :
Je vous prêterai ma voiture à condition que vous en fassiez un bon usage.
Le subjonctif est également employé dans :
– les subordonnées de temps (postérité) introduites par (avant que , jusqu’à ce que) ;
Avant que tu arrives dans ma vie, tout se passait mal pour moi.
– Les subordonnées de concession (quoique, bien que, sans que…) ;
Quoique tu en penses, j’ai beaucoup de sentiments pour toi.
– les subordonnées de but (afin que, pour que…) ;
Pour que tu puisses partir dans de bonnes conditions, tu dois préparer ton trajet.
Afin que vous soyez contents, je vous ai préparé un bon dîner.